Romain

35 ans

Il vient me voir pour addiction à la cocaïne, il travaille dans la restauration et me dit que du matin au soir il est en contact avec des consommateurs et des dealers, impossible d’arrêter Je vous raconte cette histoire car je m’en souviendrai toujours. Il est resté en premier 10 mois dans mon cabinet et il consultait en parallèle avec un psychiatre avec qui je travaille dans les addictions.

Le rôle du thérapeute dans ces moments très difficiles est important :

  • Je deviens son relais, son point de contact, son addiction
  • Je lui explique que je ne peux pas vivre à sa place mais que je suis dans l’écoute, le non jugement, l’accueil, l’ouverture
  • Je dois trouver la bonne présence et la distance affective
  • Je cherche à l’aider à trouver sa valeur, son envie de vivre, un sens à sa vie, à faire émerger d’autres motivations, moteurs
  • Je lui propose juste ma présence.
  • Je l’aide à conscientiser, lui dire ce qu’il fait : que l’addiction est sa seule manière actuelle de rester en vie et que supprimer cela est dangereux sans savoir ce que cela comble, il faut enquêter, chercher en profondeur et ne pas fuir
  • La pulsion n’est jamais satisfaite, elle n’a qu’un but c’est obtenir le plaisir, elle tourne autour, c’est une énergie, une force, jouissance qui se veut illimitée mais on peut utiliser cette énergie à construire et non à se détruire.
  • L’addiction comble sa solitude et le vide, c’est une parade qui le sécurise dans une certaine routine qui lui parait maitrisée.
  • Qu’il fait sans doute une confusion entre le bonheur et les outils qui pourraient apporter le bonheur
    Qu’il peut s’observer être.
  • dans ses comportements, tout semble en pilote automatique, dans l’attente d’un meilleur ailleurs, or attendre c’est dépendre.
  • L’idée est de lui faire comprendre qu’il peut être le pilote de sa vie, qu’il peut agir, se confronter à sa structure, à sa lignée, qu’il peut changer de référentiel, qu’il n’est pas prisonnier toute sa vie ni victime de sa vie, même si notre éducation sociétale nous apprend à être résigné.
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Il tient le coup dans l’abstinence jusqu’au moment où il disparait pendant 18 mois. Je suis très inquiète, je me culpabilise, qu’est-il arrivé ?
Puis il refait surface, il s’excuse, me dit qu’il a replongé, qu’il avait honte et qu’il ne pouvait me faire face de nouveau après. Faisant de la numérologie, je regarde où il en est dans les années de son cycle de vie. Et je vois qu’il est en année 9, dans 15 jours il va passer en année 1, nouveau cycle, nouveau départ, nouvelle peau, c’est un signe pour lui de vraiment poursuivre son cheminement.
Je lui en fais part et il me dit qu’il veut un rdv avec moi ce jour-là.
15 jours après il arrive, je ne le reconnais pas.
Il fait une crise de psoriasis sur tout le corps, le visage, le crane… il desquame de partout
Il n’a pas l’air inquiet, moi oui et il me dit « je suis en train de muer comme un serpent, ma peau se renouvelle »
En décodage biologique cela a un sens, le corps exprime le besoin de changer d’identité, comme si il voudrait se séparer du contact avec lui-même, sur le visage c’est en relation avec l’image, sur le crâne le sens peut être de changer de peau spirituelle, d’élévation spirituelle et intellectuelle)
La traduction biologique dans le décodage serait : Je ne peux vivre qu’à condition de CHANGER DE PEAU

Je suis évidemment impressionnée car il est méconnaissable, je lui demande d’aller consulter tout de même chez un dermatologue. 3 semaines plus tard il revient et me dit, « j’ai maintenant une nouvelle peau de bébé », je suis prêt.
Très belle histoire, il a poursuivi la thérapie et a arrêté la cocaïne

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