Suzanne
29 ans
A quoi me servaient mes addictions
- Besoin permanent de reconnaissance : mauvaises fréquentations, mauvais choix de couple
- Le bonheur était inatteignable seule, le bonheur était synonyme de rendre heureux qq un et qu’il nous rende heureux. Avant mon bonheur dépendait des autres, d’une tierce personne.
- Je n’étais pas maître de ce que je voulais et de ce que je pouvais construire
- On parle d’ancrage dans le développement personnel, je n’avais pas le pilier qui est mon corps. Le rapport au corps est encore très difficile pour moi
- Les addictions avec les drogues dures ont commencé en même temps que ma crise identitaire : besoin irrépressible d’appartenir à un groupe et je voulais que tout le monde m’aime, être amie à tout le monde sans être sélective notamment dans le milieu de la nuit, boites de nuit et rêves (accès aux drogues dures)
- Malaise identitaire, emprisonnement là-dedans, j’en étais responsable, choix de vivre dans l’illusion, le paraitre, tout le monde s’aime, monde des bisounours
- Tout allait bien en surface, je planais, les problèmes s’effaçaient, je ne consacrais plus assez de temps à mes études, à ma famille
- J’avais des relations amoureuses que je pensais sérieuses mais je vivais dans l’appartenance, vouées à l’échec, j’étais dans la jalousie, l’illusion d’amour avec la privation de liberté, le contrôle sur l’autre
- Combat contre les addictions : ressentir que j’étais libre avec l’alcool et les drogues, que cela me permettait de me sauver
- Sans ses substances, je ne pouvais pas vivre, faire la fête, danser, me désinhiber, ressentir des émotions, me rassurer
- Quand j’avais des rapports sexuels je n’arrivais pas à ressentir de plaisir sans consommer même la sexualité en prenait un coup, je bloquais mes émotions que je ne pouvais libérer qu’avec des substances.
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Pour me sortir de tout cela, cela a été mon entourage, la prise de conscience de prendre contact avec soi-même, la thérapie.
La personne la plus importante aujourd’hui est moi-même, en me faisant passer avant les autres, je peux aimer les autres.
Aujourd’hui j’ai appris à aimer sans peur, avec la liberté de construire à 2 ensembles.
Renaissance progressive de mon corps, il faut du temps pour que l’on arrive à s’accorder.
Message d'amour : "Je souhaite aux personnes prisonnières des addictions, c’est dur, compliqué, au niveau corporel, affectif, amoureux, cérébral mais c’est formateur quand on arrive à dépasser cela Je n’ai pas de regret, sans ces épreuves-là, il y a des personnes qui font partie de ma vie que je n’aurais pas eu la chance de rencontrer comme ma thérapeute, je souhaite aux personnes de trouver la résilience, l’amour d’eux-mêmes, l’amour de la vie, tout le monde mérite d’être heureux, chacun a la ressource pour le faire. "