Que dit la loi ?
En France, le seuil maximum d’alcool autorisé pour conduire un véhicule est de :
0,24 milligramme par litre d’air expiré soit 0,49 gramme par litre de sang.
Cette limitation est abaissée à 0,1 milligramme par litre d’air expiré pour les conducteurs de véhicules de transport en commun.
A partir de 0,50 gramme par litre de sang jusqu’à 0,79 gramme, le conducteur encourt une contravention de 4ème classe et un retrait de 6 points sur son permis de conduire. De plus, l’immobilisation du véhicule peut être prononcée et le conducteur peut voir son permis suspendu pour une durée maximum de trois ans.
A partir d’un taux supérieur ou égal à 0,8 gramme par litre de sang, le conducteur commet un délit et encourt deux ans d’emprisonnement assorti d’une amende de 4 500 €. Il perdra six points sur son permis et le véhicule peut être immobilisé.
L’alcool est la substance psycho active la plus consommée en France.
Parmi les 11/75 ans :
- 41,3 millions d’expérimentateurs
- 8,8 millions d’usagers réguliers (> 3 conso/sem)
La France reste au 4ème rang européen pour la consommation d’alcool.
Facteurs favorisant la dépendance à l’alcool :
- La précocité
- La consommation à visée autothérapeutique
- Le cumul des consommations
- Les conduites d’excès dont l’ivresse / le « binge drinking »
- La répétition des consommations à risques
- Les troubles psychiatriques
Facteurs de risques environnementaux :
Les facteurs familiaux (habitudes de fonctionnement et de consommation familiale).
Evénements de vie familiaux (deuils, divorce, chomage, violence conjugale).
Les facteurs d’environnement social et culturel (publicité, instabilité ou échec scolaire).
Le rôle des pairs, de l’entourage (mode, consommation en groupe, désocialisation, marginalisation, délinquance)?
La présence de traits de personnalité
- Pas de personnalité « pré-addictive »
- Recherche de sensations
- Faible évitement du danger
- Recherche de nouveautés
- Faible estime de soi
- Réactions émotionnelles excessives
- Difficultés relationnelles
Conséquences liées à l’alcool :
- Mortalité = 49.000 décès/an liés directement ou indirectement à l’alcool
- 3ème cause de mortalité en France après les maladies CV et les cancers
- 2ème cause de mortalité évitable après le tabac
- Ivresse, accidents de la route, au travail ou domestiques
- Violence conjugale (30%)
- Crimes et délits
Binge drinking
Le Binge drinking est une consommation supérieure à 5 verres standards pour un homme et 4 verres pour une femme pris à la suite dans un temps limité chronométré en moins de 2h.
Cela permet d’atteindre rapidement [0,8g/L].
C’est souvent pour un usage festif, au cours de soirées, le week-end avec une recherche de l’ivresse.
La culture de l’ivresse est devenue la norme chez les jeunes
Souvent de l’alcool fort bon marché mélangé avec des boissons sucrée.
Souvent on retrouvera des co-addictions avec l’usage en plus de l’alcool, du tabac, du cannabis, de l’ectasy et de la cocaine.
- Se sentir désinhibé, plus sociable
- S’amuser
- Se défoncer
- Imiter les autres
- Ne pas s’ennuyer
- Faire face aux émotions négatives
- Echapper aux problèmes de la vie
- Convivialité
- Rites associés aux communautés dans les grandes écoles (évènements, bizutage, séminaire d’intégration, compétition)
- Perte de contrôle, vertiges, malaises
- Comportements violents et impulsifs, dangereux, violence, agressions sexuelles, rapports sexuels non protégés
- Chutes et traumatismes crâniens
- Ivresse aigue avec hypothermie, inhalation
- Coma éthylique
- Retentissement scolaire (absentéisme, échec, chute des résultats), dans la vie étudiante et professionnelle
- Accidents de la route utilisation de véhicules en état d’ivresse / Sport / Traumatismes
- Tentatives de suicide
- Troubles cognitifs (perte de l’attention, de la mémoire, troubles du sommeil)
- Evolution vers une dépendance
- Cancer
- Maladies alcooliques du foie
- Atteintes neurologiques
- Dépression
- Maladies métaboliques (diabète, insulino-résistance)
- Maladies cardio-vasculaires (HTA, vasoconstriction artérielle, altérations endothéliales à l’origine de thrombus)
- Diminution de l’espérance de vie
Il est nécessaire pour le bébé que la mère respecte le « zéro » alcool dès le projet de grossesse et pendant toute la grossesse.
Traitement de l'alcoolisme
- Repérer les facteurs de risque dès l’adolescence
- Thérapie comportementale et cognitive: favoriser l’alliance thérapeutique et le suivi régulier, écoute ouverte sans jugement
- Travail sur l’amélioration de la qualité de vie
- Travail sur un changement de comportement avec une réduction en premier de la consommation (pour arriver à une consommation à faible risque) en l’informant et en l’amenant à une prise de conscience visant à l’autocontrôle comportemental
- Groupes de parole/thérapie de groupe
- Mouvement d’entraide
- Suivi psychosocial
- Médicament aidant à la réduction de la consommation (Nalméfène, Baclofène, anxiolytique…)
- Le sevrage avec une hospitalisation en service spécialisé
